La pratique est-elle douloureuse ?
Dans le Ninjutsu du Bujinkan, notre but est de repousser nos propres limites, l’acceptation de la douleur en fait partie.
Comme nous ne portons pas de protections et que les coups sont portés, il est courant d’avoir mal. Mais il ne s’agit pas de violence. Les frappes répétées sont douloureuses sur l’instant mais cette douleur ne reste pas.
A force de pratiquer, vous développez une capacité supérieure à encaisser les coups. Survivre c’est aussi cela.
La pratique vous habitue à la douleur de telle sorte qu’en cas de douleur subite, vous restiez apte à réagir et à survivre. Si vous vous projetez dans votre douleur, alors toute réaction devient impossible et c’est là que vous devenez une cible. Votre mental prend le pas sur votre corps et le processus de pensée empêche une réaction de survie.
A force de repousser votre seuil de douleur vous devenez plus apte à survivre. Cette notion s’appelle Gaman en Japonais. Il ne s’agit pas de masochisme mais d’une compréhension des relations du corps et de l’esprit.
Bien qu’elle fasse mal, la pratique n’est pas dangereuse. Cette douleur acceptée permet de dépasser nos propres limites. Comme nous travaillons avec des partenaires sans aucun esprit de compétition, il n’y a pas d’agressivité. Tout cas d’agressivité, entraîne l’exclusion du Dôjô.